Théo Giacometti
Photographe
Ceux qui sont en mer
« Mast’Errico dit que les pêcheurs ne savent pas nager, que c’est bon pour les estivants qui vont au milieu des vagues pour s’amuser et qui se mettent exprès au soleil. Le soleil est agréable pour celui qui le prend allongé, immobile. Pour celui qui le porte sur le dos, le soleil est un sac de charbon. »
Erri De Luca. Montedidio.
Il faut s’imaginer le froid mordant d’une matinée d’hiver, même ici en Méditerranée, quand le vent est glacial et qu’à bord d’un minuscule bateau de pêche où tout est humide, le métal glacé et le soleil pas encore sorti, un matelas enfonce une cagoule pour se protéger des embruns.
Il faut s’imaginer ces hommes et ces femmes qui chaque matin partent en mer avant le lever du jour, armés seulement de quelques canes à pêches, aussi impressionnantes qu’elles soient, face à l’immensité de la mer.
Il faut parfois même plonger, en plein hiver, à la recherches des oursins, si prisés en début d’année. Et passer de longues heures, souvent seuls, espérant que la ligne plonge enfin dans les eaux sombres. Les pêcheurs de la coopérative SaThoAn ( comme Sardines, Thon, Anchois ) couvrent majoritairement le littoral méditerranéen et pêchent de manière artisanale, principalement à la cane à pêche et en respectant de nombreux quotas pour défendre une pêche durable et responsable. Ce sont des travailleurs acharnés qui bossent dans des conditions souvent difficiles.
Il faut s’imaginer comme c’est long, une journée accroché à une cane, sans savoir si un poisson mordra, et ce qu’on pourra vendre en rentrant au port.
Puis il faut s’imaginer un chalutier énorme passer au loin, dans un déferlement de vagues et de remous, draguant au filet les fonds marin. Remontant des tonnes de poissons, de toute sorte et n’importe où. En silence.
Un jour, j’ai vu dans un étal de poisson d’un supermarché de Marseille des rougets, ces petits poissons roses, symbole s’il en est de la faune méditerranéenne, de la culture Marseillaise et de la recette de la bouillabaisse. Provenance Atlantique Nord.
Face à un marché si concurrentiel, face à des monstres des mers et à des pratiques si violentes et destructrices, face à des habitudes alimentaires à bas prix, les pêcheurs de SaThoAn peinent à défendre leur métier, et semblent bien seuls. Alors que nous mangeons en moyenne 20 kg de poissons par an, ce qui représente plus de 100 millions de tonnes de poissons capturés dans le monde chaque année, et 40 millions tonnes de prises dites « accessoires » Vincent, Renaud, Jean-Paul, Olivier, Rémi et les autres nous montrent une voie, et nous rappelle que nous sommes tous responsables de notre consommation.
Erri De Luca. Montedidio.
Il faut s’imaginer le froid mordant d’une matinée d’hiver, même ici en Méditerranée, quand le vent est glacial et qu’à bord d’un minuscule bateau de pêche où tout est humide, le métal glacé et le soleil pas encore sorti, un matelas enfonce une cagoule pour se protéger des embruns.
Il faut s’imaginer ces hommes et ces femmes qui chaque matin partent en mer avant le lever du jour, armés seulement de quelques canes à pêches, aussi impressionnantes qu’elles soient, face à l’immensité de la mer.
Il faut parfois même plonger, en plein hiver, à la recherches des oursins, si prisés en début d’année. Et passer de longues heures, souvent seuls, espérant que la ligne plonge enfin dans les eaux sombres. Les pêcheurs de la coopérative SaThoAn ( comme Sardines, Thon, Anchois ) couvrent majoritairement le littoral méditerranéen et pêchent de manière artisanale, principalement à la cane à pêche et en respectant de nombreux quotas pour défendre une pêche durable et responsable. Ce sont des travailleurs acharnés qui bossent dans des conditions souvent difficiles.
Il faut s’imaginer comme c’est long, une journée accroché à une cane, sans savoir si un poisson mordra, et ce qu’on pourra vendre en rentrant au port.
Puis il faut s’imaginer un chalutier énorme passer au loin, dans un déferlement de vagues et de remous, draguant au filet les fonds marin. Remontant des tonnes de poissons, de toute sorte et n’importe où. En silence.
Un jour, j’ai vu dans un étal de poisson d’un supermarché de Marseille des rougets, ces petits poissons roses, symbole s’il en est de la faune méditerranéenne, de la culture Marseillaise et de la recette de la bouillabaisse. Provenance Atlantique Nord.
Face à un marché si concurrentiel, face à des monstres des mers et à des pratiques si violentes et destructrices, face à des habitudes alimentaires à bas prix, les pêcheurs de SaThoAn peinent à défendre leur métier, et semblent bien seuls. Alors que nous mangeons en moyenne 20 kg de poissons par an, ce qui représente plus de 100 millions de tonnes de poissons capturés dans le monde chaque année, et 40 millions tonnes de prises dites « accessoires » Vincent, Renaud, Jean-Paul, Olivier, Rémi et les autres nous montrent une voie, et nous rappelle que nous sommes tous responsables de notre consommation.